Promouvoir l’enregistrement des SIM en Afrique en améliorant l’identification des usagers et la confidentialité des données
La pénétration mobile, et donc le nombre de cartes SIM, continuent de croître en Afrique. D’après la GSMA, les nombres d’abonnés mobiles uniques et de connexions SIM étaient de 495 et 930 millions respectivement en 2020, et devraient augmenter pour atteindre 615 millions et 1,12 milliard respectivement en 2025. Ces chiffres indiquent que le nombre de cartes SIM actives dépasse celui d’abonnés.
Croissance du marché des SIM et risques associés
L’amélioration de l’accessibilité aux téléphones mobiles/smartphones et aux cartes SIM a permis aux personnes de rester connectées et de profiter d’un large éventail de services en ligne. Cependant, cette amélioration implique des risques. En effet, des menaces comme le vol, la cybercriminalité, le financement du terrorisme et autres activités frauduleuses sont associées à la croissance rapide du marché des SIM. Par conséquent, les pays qui ont choisi de mettre en place l’enregistrement des SIM citent souvent la sécurité comme argument.
Avantages de l’enregistrement des SIM
Il est largement admis que l’enregistrement des SIM aide à combattre la fraude et la cybercriminalité, y compris les activités terroristes et leur financement, dit la Collaboration sur la politique internationale des TIC pour l’Afrique orientale et australe (CIPESA). En effet, ce processus permet d’identifier les utilisateurs de cartes SIM et de limiter les communications clandestines. Il permet également aux citoyens d’accéder à un grand nombre de services numériques, et facilite la portabilité des numéros. De plus, il améliore la relation consommateur-fournisseur de services, en facilitant l’identification des consommateurs et leur usage des services SIM. Cependant, il existe des barrières à l’enregistrement des SIM sur le continent.
Barrières à l’enregistrement des SIM en Afrique
Tous les modèles actuels d’enregistrement des SIM ont ceci en commun qu’ils exigent une preuve d’identité. Le problème est qu’environ 41% des Africains ne disposent pas des documents d’identité que les lois sur l’enregistrement des SIM demandent, selon le Thales group. Certains pays africains ont pris des dispositions à cet égard, par exemple en permettant à un tiers de se porter garant de l’identité d’un abonné potentiel. Mais en dépit de cette concession, les lacunes en matière d’identification demeurent l’une des barrières les plus importantes à l’enregistrement des SIM.
Une autre barrière est la confidentialité et la protection des données personnelles. Quand les opérateurs enregistrent une carte SIM, ils enregistrent également des informations personnelles qu’ils stockent, valident ou partagent ensuite, en fonction du modèle utilisé. Mais dans tous les cas, le consommateur doit fournir ses données personnelles. La confidentialité et la sécurité de ces données représentent donc un sujet de préoccupation. Cela est principalement dû au fait que, dans beaucoup de pays africains, les lois sur la confidentialité des données sont soit inexistantes soit inadaptées.
Vers un enregistrement efficace et sûr des SIM en Afrique
Combler les lacunes en matière d’identification et garantir la confidentialité des données sont donc deux étapes cruciales vers la promotion de l’enregistrement des SIM en Afrique. En tant que fournisseur international de regtech ayant développé une solution permettant aux gouvernements de garantir la conformité du processus d’enregistrement des SIM, GVG recommande les mesures suivantes afin de combler efficacement les lacunes en matière d’identification : permettre à des tiers de se porter garant pour les personnes qui n’ont pas de documents d’identité valides, comme c’est le cas au Niger, par exemple ; faciliter le processus d’enregistrement à l’aide de la biométrie ; et fournir un avis d’enregistrement suffisamment long pour permettre aux personnes sans identification de se procurer les documents nécessaires.
En ce qui concerne la protection des données, ce dont le continent a besoin est un cadre réglementaire adapté. Parmi les pays qui ont rendu l’enregistrement des SIM obligatoire, 40% n’ont pas de cadre réglementaire en place. Et dans les pays qui en ont mis un en œuvre, la pertinence de ces lois est contestable.
Des études de cas africaines montrent que l’enregistrement des SIM peut être compliqué et prendre beaucoup de temps, surtout à ce stade précoce. Toutefois, la résolution des problèmes relatifs à l’identification et à la protection des données personnelles aiderait grandement à en assurer la réussite et à en retirer les avantages, pour tous les intervenants légitimes. GVG est fier d’être en mesure de fournir aux gouvernements africains des solutions regtech capables de les soutenir dans ce processus.
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