Favoriser l’inclusion financière : trois idées incontournables pour les gouvernements
L’inclusion financière est une étape déterminante vers une croissance économique durable et inclusive. Et les nouvelles sont bonnes à cet égard : Selon les données fournies dans la base de données Global Findex de 2021, 71% de la population des pays en développement possède actuellement un compte financier. Ceci indique que l’inclusion financière s’est renforcée à l’échelle mondiale. Cependant, bien que ce chiffre soit encourageant, 1,4 milliard de personnes demeurent non bancarisées. La solution ? Global Findex 2021 montre que la numérisation des services financiers a changé la donne en ce qui concerne l’inclusion financière, aussi bien que l’économie mondiale. Ce blog propose trois moyens, pour les gouvernements, de faciliter l’accès aux services financiers en Afrique dans le but de renforcer l’inclusion financière encore davantage.
Des partenariats public-privé pour une croissance durable
Une connexion entre les secteurs public et privé est essentielle à l’inclusion financière. En effet, les sociétés privées comme GVG sont en mesure de fournir aux gouvernements les services, les outils technologiques et l’expertise dont ils besoin pour garantir que tous les citoyens profitent de l’économie numérique. Prenons l’exemple de l’interopérabilité.
L’interopérabilité aide à promouvoir la numérisation des paiements, y compris les paiements citoyen-gouvernement et vice-versa. Ce processus de numérisation constitue une priorité, dit la Banque mondiale, as 865 millions d’individus dans les pays en développement ont ouvert un compte bancaire précisément pour recevoir de l’argent du gouvernement, que ce soit leur salaire, des transferts gouvernementaux ou leur retraite. En facilitant ces paiements, l’interopérabilité permet aux citoyens de participer plus activement aux écosystèmes financier et civique de leur pays. De plus, elle renforce l’écosystème financier numérique, dans la mesure où les personnes ayant un compte sont susceptibles d’utiliser ce dernier, non seulement pour recevoir de l’argent, mais également pour effectuer des paiements, et pour accéder à d’autres services.
Les partenariats public-privé (PPP) rationalisent le processus de paiement, en fournissant des technologies permettant l’interopérabilité. Afin de répondre aux besoins croissants d’interopérabilité, GVG a ajouté TransFin, une solution d’interopérabilité et de passerelle nationale de paiement s’adressant aux gouvernements et aux banques centrales, à son portefeuille de produits. TransFin est plateforme fiable et sécuritaire qui permet aux gouvernements et aux banques centrales de déployer une passerelle de paiement efficace au profit de tous les intervenants. Les PPP peuvent donc mettre l’innovation technologique au service de l’inclusion financière.
Tirer parti de la transformation numérique
L’innovation technologique est un moteur de progrès. Jim Yong Kim, Président du groupe de la Banque mondiale, affirme d’ailleurs que grâce à elle, l’accès universel aux services financiers est à portée de main. Il ajoute que depuis 2020 déjà, des instruments comme les comptes « e-money », ainsi que les cartes de débit et les comptes bancaires traditionnels à bas coût, peuvent stimuler l’inclusion financière de manière considérable pour ceux qui sont actuellement exclus. En effet, en accélérant le rythme de la transformation numérique, les nouvelles technologies permettent aux individus de se faire payer, d’épargner, d’effectuer des envois de fonds et d’acheter des biens et services plus facilement, plus économiquement et aussi de manière plus sûre, selon la Banque mondiale. En Afrique subsaharienne, par exemple, 39% des personnes possédant un compte Mobile Money utilise leur compte pour épargner. La technologie soutient donc l’inclusion financière numérique, en fournissant aux population financièrement exclues et mal desservies une gamme de services financiers formels adaptés à leurs besoins. Par conséquent, des millions de personnes ont maintenant la possibilité de passer des transactions en liquide aux services financiers formels, à l’aide d’un téléphone mobile ou autre technologie numérique
Cependant, cela ne vaut pas seulement pour la technologie intrinsèque à la numérisation des paiements, comme celle qui étaye les systèmes de paiement mobile, par exemple. En effet, cela concerne également la technologie gravitant autour de la numérisation, qui inclut les systèmes de sécurité et les système de supervision qui permettent aux fournisseurs d’améliorer les services de façon continue, et aux autorités de prendre des décisions basées sur des données fiables. La solution Mobile Money Monitoring (M3) de GVG, par exemple, favorise indirectement l’inclusion financière en aidant les autorités compétentes à garantir la conformité et la sécurité des services d’argent mobile.
Tout le monde à bord !
Comment les gouvernements peuvent-ils tirer parti des résultats positifs fournis dans le Global Findex 2021 et s’assurer que de plus en plus de personnes puissent profiter des avantages de l’économie numérique ?
Premièrement, il est crucial que les citoyens aient une bonne compréhension des services auxquels ils souhaitent souscrire. Un manque de littératie numérique et financière peut entraver cette compréhension, générant ainsi un manque de confiance, et donc d’engagement envers les services numériques. À cet égard, Global Findex 2021 indique que deux tiers des adultes non bancarisés s’inquiètent de ne pas être capables d’utiliser une compte bancaire sans assistance. Et en Afrique subsaharienne, un tiers des personnes possédant un compte Mobile Money admettent avoir besoin d’aide pour utiliser leur compte efficacement et de manière sûre. En plus de promouvoir la littératie numérique et financière parmi la population, il est également essentiel que les fournisseurs s’assurent que les personnes ayant une expérience et une capacité financières limitées puissent facilement comprendre leurs descriptions de produits et de services.
Deuxièmement, ces mêmes services qui sont censés favoriser l’inclusion financière doivent être abordables, afin d’en promouvoir l’accessibilité. Toute taxe s’appliquant aux services financiers numériques ne devrait donc pas dépasser un certain seuil, de sorte qu’elle n’impacte pas négativement les utilisateurs les plus vulnérables d’un point de vue financier. Cela est particulièrement pertinent en ce qui concerne les paiements numériques, les portefeuilles électroniques et l’argent mobile, entre autres, car ces services sont les plus populaires parmi les personnes non bancarisées.
Et troisièmement, l’investissement dans la jeunesse africaine doit devenir une priorité. En effet, les jeunes Africains sont les plus avides utilisateurs de TIC et de solutions numériques, ce qui fait d’eux les futurs catalyseurs de l’économie numérique du continent. Il s’agit là de l’opinion que la directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Est, Nnenna Nwabufo, a partagé au cours des « World Financial Innovation Series » de cette année. Mme Nwabufo a également mis l’accent sur la nécessité d’investir dans le développement des compétences des jeunes, en vue de soutenir l’innovation et la croissance sur le continent.
Continuer sur cette lancée
La base de données Global Findex de 2021 envoie un message d’espoir en ce qui concerne les progrès accomplis en matière d’inclusion financière à l’échelle mondiale. Les mots de Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale, sont également pleins d’optimisme, un optimisme que partagent les dirigeants des pays du G20, ainsi que les membres des organismes de normalisation du secteur financier global. Cependant, il reste encore des défis à relever sur la voie vers l’inclusion financière. Comme le dit ce blog, ces défis incluent la création de PPP pertinents, la mise à profit de l’innovation technologique et la promotion de l’accès aux services financiers numériques. Toutefois, au-delà du secteur des services financiers, d’autres industries, comme l’agriculture–un mode de vie pour beaucoup des personnes non bancarisées–bénéficieraient de la numérisation. Global Findex 2021 a placé la barre à un niveau assez élevé. Il reste maintenant à voir ce que l’édition de 2022 nous réserve.
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