Transition numérique des pays émergents grâce aux solutions « Visio »
Par Véronique Narame
Pionnier des technologies réglementaires, Global Voice Group (GVG) est une compagnie internationale, historiquement positionnée en Afrique. Elle est pilotée par James Claude, qui en est le PDG depuis octobre 2018. Cet Haïtien gravite entre Madrid (Espagne), où la société a établi son siège européen en mars 2019, et l’Afrique du Sud où se situe depuis 1998 le bureau africain du groupe. Et c’est tout naturellement depuis un aéroport que le patron de GVG a répondu – en français – aux questions de CIO Mag.
Voilà plus de vingt ans que régulateurs des Télécoms, banques centrales et autorités fiscales de pays émergents font appel à GVG, qui leur fournit des solutions de gouvernance, d’assurance revenus et de conformité réglementaire. Ses outils informatiques, qui concernent des domaines stratégiques tels que la régulation des télécoms, de l’argent mobile et des services monétaires, ainsi que les solutions fiscales électroniques et les stratégies de mobilisation des recettes, permettent d’assurer la transparence et la qualité des services grâce à l’extraction de données numériques.
En Tanzanie, le régulateur a eu recours aux services de GVG pour renforcer les recettes publiques, détecter et suivre les opérateurs de communications illégaux. De quoi rapporter en moyenne 40 millions de dollars à l’Etat chaque année. De son côté, le Rwanda a opté pour l’outil de détection des fraudes afin de sécuriser les revenus du gouvernement rwandais et des opérateurs, en plus de contribuer à la qualité du réseau. Au Congo, la mise en place d’une campagne anti-fraude a permis de les réduire de près d’un tiers entre 2015 et 2018. Dans tous les cas, l’action de GVG contribue à la transparence du secteur.
« Pour prendre des décisions, il faut des données fiables. Il faut donc être performant au niveau de la collecte de ces données et les inscrire dans le cadre réglementaire », précise James Claude. Il ajoute que dans les pays où le registre d’état civil est défaillant, les solutions de GVG permettent de créer des bases de données à partir de celles que détiennent les opérateurs de téléphonie. « Nous pouvons ainsi constituer l’identité numérique des citoyens. Et favoriser leur inclusion financière, tout en les protégeant contre les fraudes sur les plates-formes en ligne, en renforçant la cyber-sécurité. »
X-Stream, pour les transactions mobiles
Au cours de la dernière décennie, GVG a développé une approche intégrée qui a abouti au lancement de la gamme de solutions numériques Visio. Et depuis septembre 2019, une nouvelle plateforme de pointe enrichit le portefeuille Visio de la société : X-Stream. « Cette plateforme, qui assure le monitoring des transferts d’argent et des transactions mobiles, permet aux gouvernements et aux autorités de profiter pleinement du potentiel du Big Data », explique le PDG de GVG. Cette solution innovante complète la plateforme Vision M3, qui collecte et traite les données relatives à l’argent mobile.
Au fil du temps, le groupe, qui compte 250 employés répartis en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord, a massivement investi dans le Big Data et l’Intelligence artificielle. Les autorités sollicitant son expertise bénéficient ainsi d’outils dans des champs tels que l’analyse prédictive, la planification et la surveillance réglementaire. « Les défis auxquels fait face l’Afrique nécessitent des partenariats public-privé, à l’instar de l’Alliance Smart Africa, dont GVG est membre. C’est ce qui permettra au continent africain d’édifier un espace régional numérique ».
Prochaine étape ? L’Europe de l’Est, plus précisément les pays de la Communauté des Etats indépendants (CIS). « Notre façon de procéder ayant déjà fait ses preuves en Afrique, notre expertise et notre savoir-faire peuvent être dupliqués ailleurs. Nous construisons en effet nos solutions à partir des problématiques locales et travaillons en étroit partenariat avec nos clients », conclut James Claude avant de s’envoler vers l’un des bureaux du groupe.