La convergence, l’avenir des renseignements axés sur les données
Les données sont au cœur de l’économie numérique. » C’est ce que James Claude, PDG de Global Voice Group (GVG), a affirmé durant la 4ème édition d’ANGOTIC, le forum international des technologies de l’information et de la communication d’Angola. L’événement, qui s’est tenu à Luanda du 13 au 15 juin sous le thème « Numérisation, connexion et innovation », a souligné l’importance des données dans la transformation numérique et la croissance en Afrique. Les données sont une ressource précieuse pour les autorités réglementaires. En effet, elles renforcent la prise de décisions et l’élaboration des politiques. Cependant, elles sont souvent stockées « en silos », ce qui limite leur potentiel à cet égard. La convergence aide à intégrer les données, et donc à créer un cadre de renseignement exploitable. Favoriser la convergence pour améliorer les renseignements axés sur les données est donc une étape clé du renforcement des capacités réglementaires.
Favoriser la convergence pour améliorer les renseignements axés sur les données
Les renseignements axés sur les données sont à l’avant-garde des programmes des organisations et des autorités. Le processus de collecte, d’intégration, d’analyse et d’exploitation des données est crucial dans l’écosystème actuel. En effet, il permet d’optimiser les opérations et de mener des initiatives stratégiques. L’utilisation de technologies avancées comme l’IA, l’AM et l’analyse de données facilite la transformation des données brutes en informations exploitables, dans l’intérêt des sphères privée et publique.
James Claude, PDG de Global Voice Group (GVG), a assisté à la 4ème édition d’ANGOTIC, au cours de laquelle il a participé au panel consacré à la convergence à des fins de renseignement numérique, aux côtés de Dr Leonardo Maia d’INATEL, Brésil ; de Marcos Brito, chef de produit chez NOSi; et Francisco Nunes, d’ITGest.
La convergence est un élément clé pour les gouvernements. Elle leur donne en effet la possibilité de fonctionner plus efficacement, et donc de fournir de meilleurs services aux citoyens. De plus, elle permet de renforcer la sécurité des données et de favoriser la croissance économique. En intégrant ces technologies, les gouvernements peuvent bâtir des sociétés plus intelligentes, plus résilientes et plus durables.
Les défis de la réalisation de la convergence intelligente
Les pays africains rencontrent plusieurs défis lorsqu’il s’agit de favoriser la convergence pour améliorer les renseignements basés sur les données. L’un d’entre eux, qui concerne particulièrement les autorités réglementaires, est la difficulté à assurer la conformité réglementaire. Cette difficulté est due à des lois et règlements obsolètes ne tenant pas compte des nouvelles technologies.
Un autre défi est le manque de cadres et politiques unifiés entre les pays. À ce sujet, James Claude a souligné la nécessité d’harmoniser les différents cadres réglementaires afin de créer un cadre unifié. Il a ensuite ajouté que l’un des principaux obstacles à la convergence intelligente était le fonctionnement « en silos » caractérisant de nombreux organismes gouvernementaux –ce que confirme McKinsey & Company.
Assurer la sécurité des données représente un défi de plus, particulièrement en raison de la menace croissante des cyberattaques. À ce propos, M. Claude a insisté sur le fait que les données appartenaient aux pays et à leurs citoyens. Il a également mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des centres de données nationaux. Le but de ces centres serait de recueillir efficacement les données provenant de différentes sources et ainsi aider les organismes gouvernementaux à développer leur économie numérique.
De nombreux pays africains ont incorporé des solutions numériques dans leurs systèmes de gestion des finances publiques. Selon la Banque mondiale, la technologie détient en effet un grand potentiel fiscal. Ses avantages comprennent le suivi et la facilitation de la conformité fiscale, ainsi que l’identification plus aisée des contribuables. Par conséquent, elle peut mener à une augmentation des recettes fiscales, en réduisant les fuites et en renforçant la responsabilité. Cependant, des contraintes financières continuent de restreindre l’investissement dans la technologie et l’infrastructure nécessaires lorsqu’il s’agit de favoriser la convergence pour améliorer les renseignements axés sur les données, bien que ces pays aient accompli des progrès remarquables en matière de transformation numérique, particulièrement dans le domaine de l’e-gouvernement.
Comment GVG met en œuvre une convergence intelligente
Durant la discussion de groupe, M. Claude a fait remarquer qu’investir dans l’infrastructure essentielle au développement de l’économie numérique devrait être une priorité pour les gouvernements. Dans ce contexte, le déploiement des solutions de GVG met en avant les avantages que les organismes gouvernementaux ont tiré d’une convergence intelligente dans des secteurs économiques clés comme les télécoms et les services financiers numériques.
L’analyse du Big Data, l’intégration de l’IdO et de technologies de veille économique, ainsi que le suivi en temps réel des données, ont amélioré la conformité réglementaire, la transparence et la collecte des recettes fiscales dans des pays comme le Zimbabwe, l’Ouganda et le Rwanda, entre autres. Ces solutions de lac de données produisent des informations pertinentes pour de multiples intervenants.
Dans le cas du Zimbabwe, cela a permis à POTRAZ, l’autorité réglementaire des postes et télécommunications, d’obtenir des renseignements complets concernant l’écosystème national des télécoms. Cela représente une avancée cruciale pour le régulateur. La solution installée a ainsi rapporté à ce dernier 10 millions USD en recettes entre mai 2022 et mars 2024.
En Ouganda, le recours aux renseignements axés sur les données a permis à l’URA, l’autorité fiscale, de vérifier les revenus imposables et de partager des informations et rapports concernant la taxe prélevée aux OTT. De façon similaire, la RURA, le régulateur rwandais des services publics, a pu réduire la fraude à la « SIM-box ». Cela a donné lieu à une augmentation de 122 % des recettes du trafic international entrant au cours de la première année suivant la mise en œuvre de la solution.
Considérant ces chiffres à l’actif de GVG, M. Claude a fait remarquer que l’investissement dans les TIC contribuait à la croissance réelle du PIB. Non seulement à la croissance de l’économie numérique, mais aussi à celle de la croissance intérieure.
Vous trouverez ci-dessous l’enregistrement vidéo du panel consacré à la convergence à des fins de renseignement numérique en anglais (James Claude) et en portugais (autres participants).
Vers une intelligence numérique panafricaine
La convergence intelligente est en première ligne de la transformation numérique en Afrique. L’intégration de multiples sources et technologies de données aide à renforcer les capacités réglementaires. Par conséquent, elle permet d’assurer la bonne gouvernance de l’écosystème numérique. À cet égard, les solutions de lac de données de GVG ont contribué à l’amélioration de la prise de décisions, de la conformité réglementaire, de la transparence et de la collecte fiscale dans les secteurs des télécoms et des services financiers numériques dans ses pays clients.
Cependant, pour concrétiser la vision de l’Union africaine d’une Afrique intégrée et d’un marché unique numérique d’ici à 2030, la transition vers des renseignements numériques panafricains est essentielle. Cela signifie que le flux de données entre les différents pays africains doit être débloqué. C’est là que l’harmonisation réglementaire entre en jeu. Selon James Claude, un marché unique numérique est possible en Afrique, si tous les pays unissent leurs voix et harmonisent les politiques et règlements.
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