La course à une Afrique sans numéraire : Clé de la création de valeur sur le continent
La course à une société sans numéraire : réalisations & défis
La croissance de l’environnement sans numéraire qui a été observée au cours des quelques années passées s’est intensifiée ces derniers mois. Cette croissance a entraîné l’émergence de nouveaux acteurs déterminés à minimiser l’utilisation de l’argent liquide. Cependant, faire de l’Afrique – où les transactions en liquide prédominent toujours – une société sans numéraire implique des facteurs autres que les pièces et les billets de banque. En effet, il faut prendre en compte les facteurs suivants :
- les infrastructures technologiques requises pour faciliter cette transition,
- l’apparition des identités numériques sur la scène,
- la disponibilité d’outils pouvant sécuriser le nouveau système financier et
- la confiance des consommateurs envers le nouveau système économique.
Tous ces facteurs ont été examinés dans le cadre du webinaire The Race Towards a Cashless Africa (RTCA) qui a eu lieu le 15 avril et dont GVG et CIO East Africa étaient les co-organisateurs.
Le point de vue de GVG sur une société africaine sans numéraire
Durant l’événement, des experts des secteurs public et privé africains ont examiné la course continentale à la création d’une société sans numéraire. Pour commencer, les membres du panel de GVG ont partagé leur expertise concernant ce mouvement économique. Ils ont ainsi décrit les différents stades de son développement, ainsi que son rôle prépondérant au sein de la société africaine. Faisant suite aux observations liminaires de James Claude sur la transition actuelle de l’Afrique, Daryl Bhana a souligné les risques associés aux transactions en liquide. Laurent Sarr a ensuite fait référence à la demande croissante en outils de supervision de la conformité pouvant protéger l’écosystème et ses intervenants. Il a également attiré l’attention de l’audience sur la transition encourageante vers une meilleure interopérabilité, un élément clé de l’inclusion financière.
Perspectives d’experts
GVG a eu l’honneur d’accueillir les experts suivants, qui ont contribué leurs propres perspectives et expérience à la discussion :
- Sofien V. Sidhoum, cofondateur de Semoa, une société de fintech offrant une plateforme tout-en-un facilitant la transition à une économie sans numéraire ;
- Andrew Mutua, fondateur et PDG de Pesakit, une plateforme de réseau d’agents du dernier kilomètre se concentrant sur l’accélération du commerce numérique et de l’inclusion financière ;
- Aristide Ouattara, Partenaire & Conseiller principal en gestion des risques chez Deloitte, le réseau international de services professionnels bien connu ;
- Bernard Ewah, directeur adjoint du développement et de la règlementation du gouvernement numérique de l’agence nigériane de développement de la technologie de l’information (NITDA).
Sofien V. Sidhoum a décrit KYC et la confiance comme étant les pierres angulaires de la sécurité des transactions numériques. À cela, Andrew Mutua a répondu que la confiance était la résultante de la mise en œuvre d’identités numériques. Pour sa part, Aristide Outtara a souligné l’importance, pour les institutions financières, de créer des partenariats avec les acteurs de la fintech, insurtech et regtech. Bernard Ewah a ensuite expliqué que le gouvernement nigérian avait pris des mesures pour harmoniser les systèmes d’identification existants, afin de satisfaire aux normes KYC.
Une discussion unifiante et enrichissante
La séance de questions-réponses qui a suivi a donné lieu à un échange animé et instructif dans le cadre duquel les membres du panel ont abordé des questions diverses. Ces dernières ont inclus les identités numériques, la confidentialité des données, la conformité règlementaire et la nécessité de mettre en place une cyberstratégie basée sur la cyberrésilience et la cybervigilance. Le webinaire a pris fin avec les observations finales de James Claude sur le rôle essentiel des régulateurs dans la mise en œuvre d’un cadre facilitant l’avènement d’une société africaine sans numéraire.
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