La technologie, clé d’une administration publique efficace
Il est presque impossible de parler de la nouvelle réalité post-Covid sans mentionner l’utilisation accrue de la technologie moderne. Beaucoup d’entre nous sont conscients du rôle positif qu’a joué la technologie dans nos vies au cours des 18 derniers mois. Cependant, nous ne pensons peut-être pas toujours aux changements qu’elle a apportés à la façon dont les pays africains sont gouvernés. Cette nouvelle méthode de gestion des pays a inévitablement mené à l’instauration d’un nouvel ordre, ou d’une nouvelle réalité sociale, sur le continent. L’administration publique étant un vaste sujet, ce billet de blog met en avant 3 aspects clés : l’e-gouvernance, l’éducation et la lutte contre la fraude.
L’e-gouvernance, un must pour l’administration publique
Les gouvernements africains se sont progressivement rendu compte que le fait de s’immerger – ainsi que d’investir – dans la transformation numérique représentait une véritable opportunité de développement. Leurs budgets pour 2021 reflètent cet engagement envers la transformation numérique. En effet, ils témoignent clairement de l’intention des gouvernements d’investir dans l’infrastructure et les services technologiques. Cela est particulièrement le cas en Ouganda, au Kenya, au Rwanda, au Ghana et au Congo.
L’utilisation des TIC pour la prestation des services gouvernementaux est devenue un must pour tout chef d’État désireux de stimuler la croissance socioéconomique. Dans le cadre de l’administration publique, les TIC simplifient les processus et permettent l’intégration d’informations entre les différentes agences et services. Il en résulte un meilleur accès aux services publics, ce qui encourage la conformité et rend les gouvernements et leurs dirigeants plus responsables devant les citoyens, et plus accessibles. Les solutions numériques ont permis d’automatiser les processus, pour une administration publique plus fluide et plus dynamique. Ainsi, le nombre de citoyens inclus dans le système administratif et financier a augmenté.
L’éducation numérique pour tous
Selon l’ONU, le secteur africain de l’éducation s’est considérablement développé au cours des dernières années. Cela est probablement dû à l’introduction de la technologie dans ce secteur. Cependant, un fossé technologique persiste en Afrique. En effet, beaucoup d’étudiants n’ont tout simplement pas accès aux ressources qui leur permettraient de profiter des avantages éducatifs de la technologie. Ces ressources comprennent un laptop ou une tablette, une connexion Internet fiable et des compétences basiques en informatique.
Diverses initiatives ont été mises en œuvre pour combler ce fossé. Par exemple, la Coalition mondiale pour l’éducation de l’UNESCO, qui a été lancée au début de la pandémie afin de permettre la continuité de l’apprentissage, a fait de l’Afrique l’une de ses priorités. Il y a également « eLearning Africa », un réseau mondial de professionnels dont le but est de soutenir les activités d’éducation et de formation par le biais des TIC.
En plus de démocratiser l’accès à l’équipement nécessaire, il est également essentiel de développer les compétences numériques. Cela permettra non seulement aux étudiants d’utiliser efficacement les TIC à des fins éducatives, mais également de les préparer à un marché du travail qui insiste de plus en plus sur les compétences numériques.
Les données, une passerelle vers la transparence et l’efficacité
La technologie soutient également la lutte contre la fraude et la corruption, même si des améliorations sont encore nécessaires. La numérisation des systèmes gouvernementaux et des transactions économiques favorise la transparence dans la gestion des États. Les données se sont révélées être un outil puissant et, si on les utilise correctement, peuvent dévoiler toute utilisation illicite de ces systèmes.
Plusieurs pays africains comptent déjà sur des solutions orientées données pour soutenir leurs processus décisionnels et antifraude. Cela est particulièrement le cas dans les secteurs clés du développement économique, comme les télécommunications et les services financiers. Grâce à ces solutions, des pays comme le Ghana, par exemple, ont réussi à démanteler de nombreuses activités illégales, comme le « SIM boxing ». Ces actions, que gèrent directement les organismes gouvernementaux, ne font pas que protéger les citoyens et endiguer les fuites de revenu. Elles instaurent également la confiance, parmi les citoyens, envers le système, le gouvernement et la technologie elle-même.
Ces dernières années, le recours aux technologies d’e-gouvernance a renforcé la capacité administrative des pays émergents. Il s’agit maintenant de continuer sur cette lancée, afin de jeter les bases d’e-gouvernements efficaces.