Le financement inclusif et les réponses au Covid-19
Le jeudi 28 mai, James Claude, notre PDG, a pris part à un webinaire de haut niveau traitant de la nécessité pour les acteurs de « l’économie réelle » de s’impliquer davantage, ainsi que du rôle de l’innovation dans une relance économique efficace. La crise liée au Covid-19 a eu de lourdes répercussions sur les économies mondiales et les capacités de réaction sont directement liées à la résilience technique et technologique. La capacité des gouvernements à accéder à des données exploitables s’est révélée décisive en ce qui concerne la prise de décisions.
Dans le cadre de webinaire, des personnalités influentes des sphères publique et privée africaines ont discuté de la façon dont les écosystèmes d’affaires, leur comportement et leurs besoins ont été affectés par la situation actuelle. Sous le patronage d’Ecobank, de la Fondation Dr Louis G. Lamothe, de CIF et de Team RM, la rencontre a mis l’accent sur la nécessité de coordonner les actions au niveau étatique, afin d’encourager l’éducation financière et de mobiliser les ressources nationales en vue de créer des écosystèmes économiques et d’affaires durables et inclusifs en Afrique.
La technologie au service du développement en Afrique
L’un des principaux sujets de discussion a été le rôle crucial que joue la technologie dans la création de processus plus agiles et d’écosystèmes novateurs. Cependant, pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’investir dans deux aspects cruciaux : l’éducation (aussi bien de base que numérique) et l’infrastructure. Malgré l’ultra-numérisation mondiale, nous nous devons de ne pas oublier qu’au cœur de tout développement bénéfique aux êtres humains, il doit justement y avoir…des êtres humains. L’éducation des générations présentes et à venir est un facteur clé du développement de l’écosystème technologique. De même, choisir et mettre en place les infrastructures adéquates devient la pierre angulaire des stratégies et, au bout du compte, ces infrastructures nécessiteront des investissements en capital.
James Claude a souligné la nécessité pour les décideurs, les hauts fonctionnaires et les régulateurs d’adopter la technologie comme première ligne de défense dans le cadre de la situation actuelle, dans la mesure où elle représente la meilleure option lorsqu’il s’agit de promouvoir la conformité du secteur économique et les processus novateurs.
Cette idée a reçu le soutien de M. Boubacar Diallo, représentant régional de l’inclusion financière pour l’Afrique de l’Ouest, qui croit fermement que la technologie devrait contribuer à renforcer l’efficacité du paysage économique.
Instruments numériques pour améliorer la résistance du secteur agricole
M. Hermann Messan, expert dans le domaine de l’agriculture rurale internationale, a affirmé que le secteur de l’agriculture, qui fournit 65% des emplois en Afrique, avait besoin de solutions innovantes adéquates pour devenir plus résistant. À cet égard, il a également souligné la nécessité de mettre en place un mécanisme d’accélération de l’investissement en capital.
De plus, les parties se sont mises d’accord sur le fait que ces solutions numériques devaient être mises en œuvre dans le secteur des transactions financières, afin d’améliorer la transparence dans ce secteur économique vital.
En outre, Mme Anne Flahaut d’ENABEL a plaidé en faveur de l’application d’une stratégie locale dans le secteur agricole, afin de garantir la résistance des filières agroalimentaires. Selon elle, cette idée doit être promue par le biais de la logistique la plus appropriée, en vue de garantir la sécurité et la fiabilité de l’approvisionnement en nourriture.
Dans l’ensemble, cette conversation enrichissante a positionné la numérisation comme étant le meilleur outil pour promouvoir des économies saines et inclusives, tout particulièrement en ces temps incertains. Tous les secteurs économiques, menés par leurs décideurs, doivent s’impliquer dans la mise en place d’écosystèmes plus résistants, afin de réduire l’impact de la conjoncture économique, et utiliser cette opportunité pour aller de l’avant. Cependant, le temps presse, comme l’a fait remarquer Son Excellence Lionel Zinsou, ancien Premier Ministre du Bénin. Des écosystèmes favorisant le développement économique, technologique et social doivent être mis en place de toute urgence, afin d’éviter que la crise du Covid-19 n’entraîne un élargissement du fossé qui existe déjà entre les pays développés et l’Afrique.