L’identité numérique : l’avenir de la croissance socioéconomique en Afrique
Au cours des deux dernières années, le continent africain a fait preuve d’une grande résilience en mettant certains services en ligne, en vue de se conformer à la réglementation relative à la pandémie. La numérisation croissante des services administratifs, sociaux et économiques a, en parallèle, requis une intensification de l’usage de l’identité numérique, afin de permettre aux utilisateurs d’accéder à des services numériques essentiels comme l’éducation, les soins de santé et autres services gouvernementaux. Par conséquent, l’identité numérique gagne du terrain en Afrique en tant que moteur fondamental de l’inclusion financière et sociale, et donc de la croissance socioéconomique.
Mise en valeur du rôle de l’identité numérique dans la croissance économique de l’Afrique
De par son activité, GVG a une solide expérience du domaine de la conformité des secteurs financiers et des télécoms. Nous avons ainsi identifié un besoin croissant en systèmes d’identification stables qui viendraient promouvoir l’inclusion socioéconomique. Cela nous a poussés à présenter une table ronde médiatique la semaine dernière, afin de mettre en valeur le rôle crucial que joue l’identité numérique dans la promotion de la croissance socioéconomique en Afrique. Le panel de cette table ronde était composé du PDG de GVG, James Claude, et d’experts dans le domaine : Alexander Muteshi, Directeur du conseil d’administration kényan des services d’immigration et aux citoyens, et Grace Mutung’u, Coordinatrice du groupe de travail « identité numérique » de l’Open Society Foundations. Le modérateur, Andrew Mwangi, de l’agence de relations publiques Tell’Em, a posé aux membres du panel cinq questions directrices dont le but était de mettre en avant les avantages, les défis et les implications d’une mise en œuvre généralisée de l’identité numérique en Afrique.
Accessibilité des services
Au fil de la discussion, les participants sont parvenus à un consensus sur le fait que l’identité numérique améliorait l’accessibilité des services. Cependant, Grace Mutung’u a fait remarquer que l’identité numérique constituait également « une épée à double tranchant ». En effet, elle serait susceptible de compliquer l’accès aux services, en fonction de la dynamique socioéconomique du pays concerné. Ce à quoi James a répondu que les gouvernements devaient considérer l’intégration comme un aspect essentiel de l’accessibilité aux services pour tous les citoyens. Autrement dit, l’identité numérique doit faire partie intégrante de l’écosystème des services, et tous les services doivent être pris en compte.
Perception des impôts
Outre l’accessibilité, les membres du panel ont également discuté des avantages de l’identité numérique en matière de perception fiscale. James a souligné le fait que l’identité numérique était essentielle pour permettre aux gouvernements d’élargir leur assiette fiscale et de contrôler la fraude. Alexander Muteshi a ensuite ajouté qu’au Kenya, l’identité numérique avait contribué à l’augmentation des recettes gouvernementales en endiguant les fuites, malgré le coût élevé de la mise en œuvre. Cela montre que le retour vaut bien l’investissement initial.
Un cadre réglementaire approprié
L’échange a également mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une législation adéquate afin de répondre aux questions relatives à l’écosystème de l’identité numérique. Pour Grace Mutung’u, une telle législation doit faire preuve de souplesse et se concentrer sur le confort du public. Le bon cadre réglementaire doit également prendre en compte la sécurité des données. Sur ce point, James a fait remarquer que l’écosystème de l’identité numérique était en soi bien sécurisé, grâce au cryptage et aux clés public-privé. Malgré cela, des lois sur la confidentialité des données doivent être en place afin de garantir le traitement sécuritaire des données.
Cette table ronde a démontré que les gouvernements africains ont beaucoup à gagner de la promotion de l’identité numérique, d’une perspective non seulement civique, mais également sociale et économique. La création de cadres réglementaires appropriés – ou l’harmonisation des cadres existants –, l’optimisation de la sécurité des données et la promotion de l’intégration des services gouvernementaux et de l’identité numérique aideront à mettre à la portée des gouvernements africains la récompense ultime que constitue la croissance économique généralisée du continent.
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