Normaliser les TIC en Afrique : vers un marché unique numérique
Transformer l’Afrique en un marché unique numérique d’ici 2030 est l’un des ambitieux objectifs de l’Union africaine. La santé du secteur africain des TIC est un facteur crucial de succès. Ce secteur a connu une croissance considérable au cours des deux dernières décennies, particulièrement dans les services mobiles. Cependant, le continent accuse du retard, comparé à d’autres régions en développement, en matière d’accès Internet, de sécurité et d’interopérabilité. Cela est dû en partie à la diversité des approches de la gouvernance utilisées dans ce secteur économique vital. Normaliser les TIC en Afrique aidera à consolider et à homogénéiser le secteur, et donc à renforcer sa contribution à la création d’un marché unique numérique.
Normaliser les TIC en Afrique pour le développement du secteur
Le secteur des TIC contribue de façon importante aux économies modernes, nous dit l’Institut sud-africain des affaires internationales. Cependant, en Afrique, un manque d’investissement et d’infrastructure, ainsi qu’une réglementation inadéquate, freinent son développement. Certes, la pandémie de la Covid-19 a accéléré la transformation numérique associée à la 4ème révolution industrielle. Mais néanmoins, le continent reste à la traîne en comparaison à d’autres régions. Par conséquent, à mesure que la 4ème révolution industrielle progresse, l’Afrique doit se concentrer sur le renforcement des capacités de son secteur des TIC.
En plus d’une meilleure infrastructure et d’une réglementation appropriée et harmonisée, normaliser les TIC en Afrique peut aider à atteindre cet objectif. En effet, la normalisation des TIC permet de garantir la qualité, l’uniformité, l’interopérabilité et la sécurité au sein du secteur. Elle garantit également que les produits offerts par tous les acteurs sont conformes à la réglementation. À l’inverse, un manque de normalisation peut causer des problèmes de compatibilité et semer la confusion parmi les utilisateurs. Cela nuit à l’expansion du secteur.
Selon l’Union internationale des Télécommunications (UIT), les normes relatives aux TIC ont des avantages considérables pour les pays émergents et en développement. En effet, elles créent des règles du jeu équitables permettant aux sociétés des marchés émergents d’accéder à de nouveaux marchés. Les autres avantages incluent une amélioration de l’infrastructure et du développement économique, une réduction des coûts et une meilleure interopérabilité.
L’interopérabilité, pilier de l’intégration régionale
L’interopérabilité joue un rôle essentiel dans le renforcement des capacités du secteur. Par exemple, elle soutient la communication globale en permettant aux utilisateurs de différents réseaux de télécommunications de rester connectés. Et dans le secteur des services financiers numériques, elle donne aux utilisateurs de différentes plateformes de paiement la possibilité d’effectuer des transactions entre eux. De plus, l’interopérabilité est considérée comme un facteur clé du développement de l’économie sans liquide et de l’inclusion financière. Cependant, elle demeure un projet inachevé dans les services financiers qu’utilisent les personnes pauvres, selon le CGAP. Il existe donc de solides arguments en faveur de la promotion de l’interopérabilité dans le secteur africain des TIC. C’est là que la normalisation entre en jeu.
De plus, l’Organisation régionale africaine de normalisation (ORAN) indique que la normalisation permet de mettre en œuvre des technologies interopérables. Ainsi, elle favorise l’intégration régionale, soutenue par l’Accord de zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et le marché unique numérique. L’interopérabilité est d’ailleurs l’un des six principes de conception que l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE) propose dans sa Stratégie de normalisation de la 4ème révolution industrielle en Afrique (2021-2025). Le document indique que l’interopérabilité peut aider les sociétés à identifier et à exécuter des scénarios relatifs à cette révolution. Il présente également la promotion de l’interopérabilité numérique comme l’un des objectifs de cette stratégie de normalisation.
Par conséquent, en permettant une interopérabilité efficace dans les secteurs des TIC, la normalisation a un triple effet. Premièrement, elle favorise la croissance du secteur. un secteur des TIC robuste peut alors soutenir le développement de l’économie sans liquide et de l’inclusion financière, par le biais de services innovants de télécommunications et de paiement numérique, par exemple. Et enfin, elle rapproche l’Afrique de la mise en place d’un marché unique numérique.
Recommandations de GVG pour la normalisation des TIC à la réunion CxO 2023 de l’UIT
La normalisation des ICT est l’une des attributions de l’UIT. L’organisation la remplit en travaillant en collaboration avec les acteurs de l’industrie. La consultation a lieu dans le cadre de tables rondes « CxO » que l’UIT organise une fois par an. Ces tables rondes rassemblent des dirigeants de l’industrie en vue d’explorer les tendances liées aux TIC et d’obtenir des renseignements directement du secteur, dans le but d’informer le travail de normalisation de l’UIT.
L’UIT a invité GVG, en tant que son partenaire stratégique, à participer à la réunion CxO 2023, qui a eu lieu de 5 décembre à Dubaï. À cette occasion, James, le PDG de GVG, a recommandé à l’UIT de rechercher des moyens de soutenir l’enregistrement biométrique des cartes SIM par le biais des normes internationales. Sa présentation a souligné l’efficacité de l’enregistrement biométrique des cartes SIM comme moyen d’améliorer la sécurité dans l’écosystème mobile. En effet, cette méthode promeut les identités mobiles fiables, prévient la fraude, et améliore la sécurité nationale et la cybersécurité. Elle favorise également la conformité réglementaire, protège les consommateurs contre les frais non autorisés et garantit la confidentialité des données. Actuellement, elle est obligatoire dans 17 pays d’Afrique subsaharienne. Cela signifie que 37 pays du continent ne l’ont pas encore mis en œuvre.
Normaliser les TIC pour une Afrique connectée et prospère
En assurant la sécurité, la qualité et l’interopérabilité de la technologie, les normes TIC renforcent le secteur, ainsi que l’un de ses facteurs clés de réussite : l’interopérabilité. À son tour, l’interopérabilité soutient l’intégration régionale sur le continent. Ainsi, elle rapproche ce dernier du marché unique numérique, qui fera tomber les barrières au libre-échange et à la communication.
GVG est une société se spécialisant dans le soutien à la gouvernance efficace des secteurs des télécoms et des services financiers numériques. Nous sommes donc conscients de l’importance de la normalisation des TIC en Afrique. C’est pourquoi nous avons décidé d’obtenir la certification ISO 27001 pour l’un de nos processus d’affaires clés : la sécurité des données. Cette certification confirme notre capacité à garantir la confidentialité, la sécurité et l’intégrité des données que nos systèmes rassemblent. C’est une grande satisfaction pour nous d’être impliqués dans le processus qui mènera, au bout du compte, à la création d’une Afrique connectée, compétitive et prospère.
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