Optimiser les processus de paiement et les ressources des gouvernements grâce à l’interopérabilité
Actuellement, la promotion des paiements sans numéraire et de l’inclusion financière n’a jamais été une si grande priorité au programme de transformation numérique des gouvernements. Grâce à la popularité des méthodes de paiement électroniques comme l’argent mobile, ce projet ambitieux a progressé de façon régulière. Cependant, sa croissance est véritablement montée en flèche au cours des 18 derniers mois, en raison de la demande élevée de méthodes de paiement sans contact.
L’interopérabilité facilite les paiements numériques pour les personnes bancarisées aussi bien que non bancarisées. Par conséquent, elle accélère l’évolution vers une économie moins dépendante de l’argent liquide, et soutient l’inclusion financière. En effet, dans le cas de l’argent mobile, par exemple, l’interopérabilité permet aux clients de différents fournisseurs d’effectuer des paiements directs entre eux. De plus, elle favorise l’utilisation des méthodes de paiement numériques, ce qui profite collectivement aux fournisseurs de services de paiement.
L’interopérabilité pour sécuriser les transactions au niveau gouvernemental
Pour faire la promotion d’une économie plus inclusive financièrement et moins dépendante de l’argent liquide, les gouvernements se doivent d’adopter des systèmes d’administration numériques. Là encore, l’interopérabilité apporte de nombreux avantages. En effet, elle assure la sécurité et la légitimité des transactions numériques que les gouvernements effectuent chaque jour. Typiquement, ces transactions implique des intermédiaires et accords bilatéraux multiples, ce qui crée un écosystème complexe difficile à superviser. Les solutions favorisant l’interopérabilité réduisent le nombre d’intermédiaires et permettent une supervision plus efficace. Par conséquent, elles limitent les risques de fraude et d’erreur humaine. Cela est particulièrement important dans les pays émergents, où ces problèmes font perdre aux gouvernements des sommes d’argent substantielles chaque année.
Malheureusement, en ce qui concerne la fraude, les exemples abondent. Prenons la fraude aux pensions, par exemple. D’après un article publié dans le Sierra Leone Telegraph le 4 mai 2021, on a mis au jour, au Nigéria, des actes de corruption divers impliquant les retraites de citoyens. Les gouvernements perdent également des sommes d’argent substantielles dû à la rémunération de bénéficiaires « fantômes ». En effet, le gouvernement namibien a payé un montant total de N$8,8 million à 130 anciens combattants fantômes, comme l’indique un article d’allAfrica daté du 15 janvier 2021. De plus, dans l’état nigérian de Bauchi et au Cameroun, des employés fantômes ont reçu du gouvernement N500 millions (US$1,2 million environ) et 30 milliards de francs CFA (US$56 millions environ) respectivement, ont déclaré Vanguard le 11 février et CGTN Africa le 27 mai. Cependant, dans les deux cas précédents, les sommes perdues ont recouvrées. Pour ce faire, le gouvernement a pris des mesures visant à éliminer les bénéficiaires illégitimes de son système.
Optimiser la technologie de l’interopérabilité par le biais de PPP
Contrôler ces pratiques frauduleuses – et limiter les erreurs humaines – est donc essentiel pour optimiser la sécurité et l’efficacité des processus de paiement gouvernementaux. Ces processus étant de plus en plus numérisés, les mesures sécuritaires, pour être efficaces, devraient prendre la forme de solutions numériques d’interopérabilité. Idéalement, ces solutions devraient améliorer la gestion des registres gouvernementaux du personnel et minimiser les risques de fraude et d’erreur humaine. Elles devraient également améliorer et rationaliser les versements entre fournisseurs de paiement. Et, bien sûr, soutenir une économie plus inclusive d’un point de vue financier et moins dépendante de l’argent liquide.
Comment les gouvernements peuvent-ils acquérir de telles solutions ? Tout projet visant à promouvoir l’inclusion financière et la sécurité de l’économie numérique requiert des partenariats public-privé pour assurer le développement optimal de la technologie. C’est le cas de l’interopérabilité. En d’autres mots, il serait avantageux, pour les gouvernements désireux d’adopter l’interopérabilité, d’obtenir le soutien de sociétés privées se spécialisant dans le développement de solutions numériques appropriées.
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