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Renforcer la confiance envers les données dans l’écosystème financier en Afrique

Avec 219 millions de comptes argent mobile actifs en 2022, l’Afrique est chef de file mondial en matière d’adoption des services financiers numériques (SFN). Cependant, la croissance de ces services a entraîné une augmentation sans précédent du volume de données. Par conséquent, les régulateurs rencontrent des difficultés non seulement à gérer ces données, mais aussi à en établir la fiabilité. Renforcer la confiance envers les données est donc devenu une priorité pour assurer la gouvernance efficace des SFN. Cela permettra en effet de promouvoir l’inclusion financière sur le continent. 

Renforcer la confiance envers les données pour libérer le potentiel de croissance de l’Afrique

C’est autour du sujet brûlant de la confiance envers les données que la Conférence RegTech Africa 2024 a rassemblé des décideurs politiques, des leaders de l’industrie et d’autres experts à Lagos, au Nigeria, les 23 et 24 mai. Durant ces deux jours, les participants ont exploré le rôle crucial de la gouvernance des données dans l’inclusion financière et le développement socio-économique.

Bien que les données promettent de favoriser la conformité et la sécurité au sein de l’écosystème financier numérique en Afrique , le manque actuel de confiance dans les données en mine l’impact positif . S’adressant à African Media Agency, Cyril Okoroigwe, PDG de RegTech Africa, a souligné l’importance de la confiance envers les données. « Alors que l’Afrique continue à se tourner vers la technologie, il est impératif de prioriser la confiance et la sécurité des données afin de protéger les intérêts de toutes les parties prenantes », a-t-il déclaré..

Edouard Docteur, Directeur en chef de la prestation des services chez GVG, comptait parmi les experts présents à l’événement. Durant la table ronde concernant la technologie de supervision, ou SupTech, M. Docteur a fait une présentation sur les capacités de cette technologie à renforcer la confiance envers les données dans les SFN. M. Docteur a expliqué que la croissance des SFN en Afrique avait eu un impact positif sur l’inclusion financière. Il a cependant ajouté que le nombre énorme de transactions financières numériques produisait des volumes de données sans précédent. En effet, selon AfricaNenda, ce nombre atteint 32 milliards de transactions pour les systèmes de paiement instantané à eux seuls. Pour les autorités réglementaires, il est donc difficile d’évaluer la fiabilité des données, en raison des insuffisances infrastructurelles, de l’absence de technologies de supervision et du manque de comptes-rendus réglementaires adéquats.

L’importance de la confiance envers les données dans l’écosystème financier : une perspective réglementaire

Les autorités réglementaires s’appuient fortement sur les données pour des prises de décisions et une élaboration des politiques efficaces. Il est donc crucial que les données auxquelles elles accèdent reflètent fidèlement la situation du secteur qu’elles sont chargés de superviser. Comment le fait remarquer PwC, sans la confiance, les données ne valent rien, et représentent souvent une source de risques.

Le besoin de confiance envers les données est d’autant plus important dans l’écosystème financier. En effet, même si la numérisation rapide de l’écosystème a permis à davantage d’Africains d’accéder aux services financiers formels, elle a également mené à une augmentation du nombre et de la sophistication des méthodes de fraude. Selon un rapport du panel de haut niveau sur les flux financiers illicites en Afrique, le continent perd environ de 50 à 60 milliards USD chaque année en raison des FFI.

Pour pouvoir prendre les décisions et créer les politiques qui permettront de garantir la conformité, la sécurité et la transparence dans le secteur financier, les régulateurs ont donc besoin de données fiables. Cependant, du volume énorme de données produites par les SFN en Afrique, ils rencontrent des difficultés non seulement pour évaluer la crédibilité des données, mais aussi pour vérifier la fiabilité des sources, des systèmes de collecte et des mécanismes de traitement.

Comment la SupTech contribue à renforcer la confiance envers les données dans les SFN

Les autorités réglementaires peuvent relever ces défis en adoptant des solutions SupTech. En effet, la SupTech renforce les capacités et l’efficacité des autorités en termes de collecte et d’analyse des données. Selon un livre publié par l’OCDE et intitulé OECD Business and Finance Outlook 2021: AI in Business and Finance, la SupTech améliore les capacités de détection, ainsi que la collecte et la gestion des données.

Dans son intervention à la conférence Regtech Africa, Edouard Docteur a expliqué que la SupTech pouvait aider à combler le fossé de confiance dans les données grâce à ses capacités d’authentification et de vérification des données. Cependant, il a ajouté que cette technologie nécessitait le soutien de cadres réglementaires exhaustifs. Les solutions de GVG, par exemple, connectent les régulateurs directement au secteur réglementé par le biais de liaisons de données en temps réel ou quasi réel. Cela permet aux régulateurs d’obtenir des informations complètes et exploitables. De plus, cette connexion directe aide à résoudre le problème du manque de comptes-rendus réglementaires. De plus, elle aide à répondre au besoin d’actualiser les cadres réglementaires. En effet, elle assure l’approvisionnement automatique en données provenant directement de la source. Une fois traitées, les données peuvent servir à modifier la réglementation en fonction de la situation qu’elles reflètent.

Dans ce sens, Mme Hannatu Adegboyega, Vice-présidente des ventes, EMTECH, a commenté que les banques centrales et les régulateurs du monde entier essaient de passer des processus manuels à des processus automatisés.Elle a demandé à M. Docteur comment GVG envisage le rôle de Suptech et son évolution, compte tenu de la numérisation rapide des services financiers en matière de conformité et de gestion des risques. M. Docteur a souligné que la clé réside dans la collaboration efficace : « Une fois que nous avons établi le niveau de confiance et de transparence et la manière dont les données sont collectées et protégées, et que nous les concilions avec le secteur, nous atteignons souvent un point de confiance entre les institutions financières et les régulateurs. Nous nous réjouissons de continuer à bâtir ce niveau de confiance dans notre plateforme à l’avenir . »

L’efficacité de la solution M3 de GVG a d’ailleurs valu à la société une place sur la liste Africa RegTech Horizon 100 de 2024. M3 fournit aux autorités réglementaires et aux banques centrales des données d’une grande fiabilité obtenues directement des services d’argent mobile. Ainsi, elle renforce l’élaboration de politiques basées sur les données, la conformité, la transparence et la sécurité dans l’écosystème.

Conclusion…

En envisageant l’avenir et les principales considérations pour les régulateurs et les institutions financières dans la mise en œuvre des initiatives SupTech, il y avait une vision unanime au sein du panel sur le fait que la collaboration et le renforcement des capacités sont les dénominateurs communs pour mieux comprendre le rôle de la SupTech en tant que feuille de route pour l’avenir, garantissant l’intégrité et la confiance des données.

En effet, des conversations continues entre les parties prenantes sur l’éthique des données peuvent permettre d’harmoniser la collecte des données, ainsi que la manière dont elles sont traitées et protégées. En fin de compte, la confiance dans les données soutient une gouvernance efficace de l’écosystème, ce qui favorise l’inclusion financière et le développement socio-économique.

Cliquez ici pour lire le communiqué de presse lié à l’ajout de GVG à la liste Africa RegTech Horizon-100