Sécuriser les transactions financières numériques en Afrique : Le rôle stratégique de la technologie et de la réglementation
Au cours des deux dernières décennies, l’Afrique a connu une importante vague d’innovations en matière de paiements numériques, surtout depuis la pandémie. L’argent liquide perd de sa dominance au fur et à mesure que la transition vers les paiements numériques s’accélère. Néanmoins, certains défis encore non résolus fragilisent la situation des paiements numériques. L’un de ces défis est la sécurité. Sécuriser les transactions financières numériques renforcerait la confiance des consommateurs. Cela encouragerait par conséquent leur adoption et favoriserait du même coup l’inclusion financière sur le continent. Global Voice Group (GVG) aide les gouvernements et administrations fiscales à atteindre cet objectif en renforçant leurs capacités technologiques et réglementaires.
La croissance des transactions financières en Afrique
L’argent liquide est toujours roi en Afrique. Malgré tout, les transactions financières numériques pourraient bien le supplanter d’ici quelques années. Selon des prévisions de McKinsey pour la période 2020-2025, le marché des paiements numériques va croître de 152%, pour atteindre une valeur proche des 40 milliards USD seulement pour les paiements nationaux. Ces prévisions incluent les transferts, cartes et portefeuilles électroniques, mais pas les envois de fonds numériques. Étant donné l’importance des envois de fonds pour l’économie africaine, il est utile de mentionner l’évolution de leurs équivalents numériques. Des estimations montrent que leur valeur transactionnelle atteindra 1,95 milliard USD cette année. Elles prévoient également un taux annuel de croissance de 8,92 % d’ici 2027.
Il s’agit là d’une bonne nouvelle pour le continent. En effet, les services financiers numériques sont considérés comme un catalyseur d’inclusion financière et de développement socioéconomique. Cependant, il y a matière à amélioration en ce qui concerne leur adoption. Le Rapport Findex 2021 de la Banque mondiale indique qu’ en Afrique subsaharienne, 45 % des adultes ne font pas de paiements numériques. La Banque mondiale a donc appelé à la promotion des services financiers numériques en Afrique, pour soutenir le développement socioéconomique. Une recommandation similaire a été faite au lancement de la deuxième édition du rapport State of Instant and Inclusive Payment Systems (IIPS) de 2023 à Addis-Abeba en novembre dernier, surtout en ce qui concerne les IIPS.
Sécuriser les transactions financières numériques pour en promouvoir l’adoption
Promouvoir l’adoption des paiements numériques implique de faire tomber les barrières à l’utilisation. Ces barrières comprennent le manque de littératie numérique, une connectivité inadéquate et les risques de fraude. D’après AfricaNenda, le manque de confiance demeure un facteur courant, ancré dans la peur de la fraude. Les consommateurs s’inquiètent également de la sécurité et de la confidentialité de leurs données sensibles. L’organisation signale qu’en raison de préoccupations sécuritaires liées aux paiements numériques, des consommateurs de RDC et du Cameroun, par exemple, ont arrêté d’utiliser cette méthode de paiement et retirer rapidement leur argent, ou ont simplement refuser en premier lieu d’effectuer des transactions financières numériques.
En Afrique, les plateformes de paiement numérique demeurent en effet vulnérables à différents types de fraudes, y compris le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les criminels exploitent le manque de littératie numérique pour voler des fonds par imposture ou via le vol d’identité, entre autres escroqueries. Ils se servent également de ces plateformes pour transférer de grosses sommes d’argent sale divisés en petits montants. Cela leur permet de ne pas éveiller les soupçons des autorités. African Wireless Communications indique qu’en 2021, la fraude relative à l’argent mobile a causé des pertes supérieures à 1 milliard USD sur le continent.
Sécuriser les transactions financières numériques permettrait de renforcer la confiance et donc de stimuler l’adoption de ces services. Pour les autorités, cela implique de suivre et d’analyser ces transactions, pour identifier celles qui sont illégales ou suspectes. Cela implique aussi d’établir une réglementation appropriée permettant l’utilisation sécuritaires des plateformes de paiements numériques.
GVG aide les autorités à sécuriser les transactions financières numériques
Toutes les transactions numériques laissent une trace. Celle-ci permet aux gouvernements et à leurs agences de les mesurer, de les analyser et, le cas échéant, de mener des enquêtes. Mais pour cela, la technologie nécessaire doit être en place. GVG fournit aux autorités des outils numériques leur permettant de rassembler les données transactionnelles relatives au secteur de l’argent mobile. Après analyse par le biais de nos solutions, les données obtenues produisent des informations exploitables soutenant la sécurisation des transactions. Cependant, GVG a also conscience de la nécessité de sécuriser non seulement les transactions, mais aussi les données sensibles connexes. Ainsi, en tant que fournisseur certifié ISO 27001, nous offrons des solutions conformes aux lois sur la confidentialité et garantissant la sécurité des données par le biais de l’anonymisation et autres méthodes de protection.
En Tanzanie, par exemple, la TCRA utilise la plateforme de gouvernance des Fintech de GVG pour superviser l’argent mobile. Grâce à cette plateforme, le régulateur tanzanien a pu effectuer le suivi de 100% des transactions en argent mobile. La valeur moyenne mensuelle des transactions que la plateforme a vérifiées et analysées se chiffre à 5 milliards USD. Pour l’ARPCE en République du Congo, GVG a mis en œuvre une solution RegTech visant à gérer, certifier et sécuriser les paiements de factures de services publics effectués en argent mobile. Cette solution permet l’horodatage électronique des paiements, en connectant les fournisseurs de services d’argent mobile au système de l’ARPCE. Elle procure ainsi au gouvernement une visibilité complète et un contrôle optimal sur ces paiements. Par conséquent, elle aide à renforcer la confiance chez les consommateurs.
De plus, les données que les solutions RegTech de GVG fournissent renforcent les capacités des autorités en matière d’élaboration de politiques axées sur les données. Ce renforcement de capacités est le bienvenu. En effet, selon AUDA-NEPAD, la réglementation actuelle relative à l’argent mobile n’aborde pas toujours les défis sécuritaires de manière adéquate. C’est particulièrement le cas de la sécurité des données personnelles.
La sécurité, fondation de la confiance et de la croissance
Les prévisions indiquent que le marché africain des transactions financières numériques continuera à croître, favorisant ainsi l’inclusion financière et le développement socioéconomique sur le continent. Cependant, des lacunes demeurent en matière d’adoption. Il est nécessaire de les combler pour permettre aux paiements numériques de réaliser leur potentiel. La confiance est un facteur critique affaibli par la vulnérabilité de ces services à la fraude. Il importe donc de sécuriser les transactions financières numériques en Afrique pour renforcer la confiance et, du même coup, l’adoption. GVG soutient les gouvernements, autorités réglementaires et banques centrales dans cette entreprise en leur fournissant des technologies orientées données qui renforcent leurs capacités de supervision et de réglementation.
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